De toutes les rénovations d’habitat, le ravalement est la plus fréquente, mais aussi, celle dont on ne peut pas faire l’économie. Elle entre dans la catégorie des lourdes opérations d’entretien indispensables pour préserver le bâti. Grâce à elle, la maison retrouve sa jeunesse, d’une part, mais, un surcroît de confort et de performances d’autre part.

 

Les obligations de ravalement

Chaque commune a ses propres règlementations.

Le besoin est estimé à une périodicité obligatoire tous les 10 ans, mais si le bâtiment se dégrade plus rapidement, la mairie peut exiger du propriétaire des travaux de rénovation dans un délai d’un an.

Il n’est pas seulement question d’un aspect esthétique, ou d’une seconde jeunesse, mais de traiter les problèmes éventuels à la source pour respecter l’intégrité de la construction.

Un ravalement de façade s’inscrit dans la durée et valorise le bien immobilier, le gardant, l’améliorant, en état de bon fonctionnement.

C’est pourquoi, il doit intervenir de manière périodique et obéit à la règlementation en vigueur.

Il est strictement encadré par des obligations légales et administratives qui régissent les rénovations.

Il convient donc de se renseigner auprès de sa mairie avant les travaux quant aux interventions nécessaires au bon déroulement du ravalement. 

 

Protéger les façades extérieures

Les façades d’une maison subissent en première ligne les assauts climatiques et la pollution.

Quelle que soit la nature des revêtements extérieurs, ils subissent des agressions qui imposent un entretien régulier, non seulement pour des raisons esthétiques, mais également pour maintenir une protection de qualité à tout le bâtiment.

Même si l’on estime parfois que quelques dégradations extérieures ne suffisent pas à motiver un ravalement, l’humidité, associée au gel, peuvent ouvrir la voie à des infiltrations qui mettent en péril la structure de la maison.

La vigilance est dont de mise et il est nécessaire de prévoir à l’avance cette rénovation dont le coût important nécessite un  provisionnement préalable.

 

Dommages structurels causés par le RGA : qu’est-ce que cela veut dire ?

Face aux sècheresses à répétition, de plus en plus de maisons sont sujettes à l’apparition de fissures en façade. Le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA) est responsable de ce fléau. Pour éviter d’importantes dégradation du bâti, il faut anticiper, surveiller, et, parfois, agir rapidement.

Dans l’hexagone, 10,5 millions de maisons (source : BRGM – Bureau de recherches géologiques et minières), soit, 54,2% du parc immobilier, sont exposées plus ou moins fortement au risque de RGA. Cet acronyme désigne les dommages causés aux bâtiments par le mouvement naturel de rétractation des sols argileux en période de sécheresse, suivi par leur gonflement lorsqu’il pleut. Le RGA est une instabilité géologique qui s’amplifie au fil des ans. Conséquences : les murs se déforment, se fissurent, voire, se lézardent. En amont, certaines mesures préventives peuvent réduire, voire éviter l’apparition de ce phénomène.

 

Suppression des arbres à proximité de la maison

Première mesure conservatoire pour limiter la formation des fissures sur la façade : supprimer les arbres à proximité directe de l’habitation. Ces derniers pompent l’eau dans les sols par leurs racines pendant les périodes de sécheresse, elles vont aller la chercher encore plus profondément, et donc, assécher les sols.

Attention : La loi protège certains arbres (espèces rares, propres à la fertilité du sol, ou à plantation plusieurs fois centenaires) contre l’abattage, avec des sanctions à la clé. En la matière, la règlementation est complexe selon la commune, l’espèce d’arbres, la circonférence du tronc… Renseignez-vous auprès de votre mairie. S’il n’est pas possible d’abattre les arbres, élaguez-les une fois par an pour réduire leur capacité d’évaporation.

Autre possibilité : Faire installer par des professionnels des barrières anti-racines entre l’arbre et la maison. Cette solution est néanmoins assez coûteuse.

 

Etanchéité et isolation en sous-sol de la maison

Autre point de vigilance pour éviter les fissures : les fuites de canalisation qui vont modifier la teneur en eau du sol. Près de 20% du volume d’eau de la maison peut être perdu dans les sols et en fragiliser les fondations.

Il faut donc s’assurer que ces fuites n’apparaissent pas dans les réseaux souterrains humides. Les canalisations d’évacuation – eaux pluviales, eaux usées – enterrées doivent être parfaitement étanches.

Par ailleurs, si votre chaudière est installée au sous-sol, elle va renforcer les variations localisées d’humidité dans la partie supérieure du terrain. Il faut donc éviter les échanges thermiques en isolant très efficacement les murs ainsi que toutes les parties qui peuvent être en contact avec les canalisations d’eau chaude.

 

Evaluer la gravité des fissures

Protéger sa maison d’éventuelles dégradations signifie aussi contrôler régulièrement sa façade.

Si une microfissure inférieure à 0,2 mm apparaît, il peut s’agir d’un enduit qui faïence, d’un phénomène de rejet de joint de mortier… et peut se réparer facilement. Un professionnel dépoussièrera la surface fissurée, et, selon la zone où elle évolue, appliquera un mastic de façade.

Toutefois, même légère, une fissure doit rester sous surveillance.

Si elle s’élargit, un maçon ou un façadier déterminera la gravité en installant un fissuromètre qui va en jauger l’activité, grâce à un relevé régulier de sa progression.

Dès qu’une fissure lézarde de plus de 2 mm, il faut agir en profondeur.

 

Interventions et techniques pour consolider la maison

S’il faut intervenir sur le sol et/ ou les fondations afin de traiter fissures et lézardes, une étude doit être réalisée pour fournir un diagnostic.

Ce travail incombe à un bureau d’études ou une entreprise spécialisée, qui peut aussi se charger des travaux à accomplir par la suite.

  • La technique traditionnelle de soutènement consiste à installer des micropieux qui s’adaptent à des configurations complexes. Procédé qui qui présente l’avantage de s’adapter à tous types de sols – sableux, argileux, calcaires, granitiques, remblais…-
  • Inconvénients : son coût - près de 100.000 euros – qui n’est pas pris en charge par les assurances  représente un frein considérable, des travaux longs et invasifs.

Une autre alternative, moins onéreuse et récente tend à assurer la consolidation des sols pour un coût nettement moins lourd :

  • L’injection de résine expansive coûte, en moyenne, 25.000 euros, et ne nécessite pas de travaux destructifs, donc, pas de budget de remise en état à ajouter.

La résine est injectée à l’aide de tubes de faible diamètre positionnés autour de la maison, sans nuisance ni dégradation du terrain.

Il n’est donc pas nécessaire de se reloger durant les travaux de consolidation de la maison.

Autres atouts de ce nouveau procédé :

  • Une polymérisation et un séchage rapides pour combler immédiatement les vides.
  • Grâce à ses qualités expansives, elle peut relever des dallages affaissés.
  • Une fois injectée, la résine se distingue par une durée de vie équivalente à celle du béton, avec deux fois plus de résistance.
  • Un inconvénient à retenir :

Certaines argiles possèdent des indices de plasticité élevés qui empêchent d’y recourir.

Il faudra donc bien étudier le diagnostic d’étude du sol avant de pouvoir valider la faisabilité d’une telle opération.

 

Choix des professionnels et aides financières pour un ravalement de façade

Au moment de choisir les professionnels qui prendront en charge les travaux de ravalement de votre/vos façade(s), il convient de s’assurer qu’ils soient qualifiés, compétents.

Si la loi n’oblige pas de recourir à un spécialiste, il est cependant de bon sens de se tourner vers des façadiers expérimentés, et, profiter, grâce à un choix qualitatif, d’aides financières si ce professionnel est certifié RGE.

L’aide sera d’autant plus importante si l’on procède à une Isolation thermique extérieure (ITE) lors de ces travaux.

L’évaluation des travaux en amont est à prévoir en tout premier lieu : un diagnostic préalable du façadier fournira les prescriptions.

Le coût global dépend, bien sûr, de l’étendue des surfaces concernée, du type de matériaux employés, le choix des enduits, mais peut varier considérablement avec les frais liés à ces travaux :

-échafaudages, taxes locales, pose et ramassage de la benne, installation de baraquement, etc…

Le devis détaillé de l’entreprise doit inclure les frais d’installation et tenir compte des règlementations locales.

 

Améliorer la performance énergétique lors d’un ravalement

Le ravalement est une occasion idéale pour réaliser d’autres travaux en bénéficiant du matériel et de la main-d’œuvre en place :

Le changement des portes et fenêtres, même s’il n’est pas indispensable , sera toujours profitable s’il s’agit de fournir une meilleure isolation, in confort acoustique ou une sécurité renforcée.

Si la pose d’une ITE est approuvée, vous obtiendrez un gain de confort notable et pérenne, ainsi que des aides financières d’autant plus importantes qu’elles s’appuient sur la rénovation énergétique.

Votre courtier en travaux, Elodie Marquet, saura vous conseiller et vous proposer une sélection d’entreprises qualifiées pour un ravalement réussi sur Aubagne, Cassis et La Ciotat.